Glamour, vedettes et autres consolations

Tous ceux qui me connaissent un peu savent la passion qui m'habite par rapport au showbizz !!! Ce n'est pas pour rien qu'au secondaire on me surnommait Hollywood :)

Enfin ! Mercredi dernier, ma soeur me lance comme ça : Hey So j'ai été invité à aller voir Duo et j'ai 2 billets tu veux bien venir avec moi?! Bah en voyant l'affiche du film je me suis dis que ça semblait un peu boboche, mais c'est gratuit donc j'y vais !! Yéé !! Ma soeur avait par contre oublié un léger détail : on est invité au cocktail d'après-visionnement, car oui mes amis ce soir-là était celui de la première !

Voulant m'habiller sur mon 36, j'ai raté mon coup parce que j'avais prévu maintes et maintes jupes et dieu qu'il faisait froid en ce jeudi soir ! Nous finissions donc par arriver, on nous accueille, on marche sur le tapis rouge derrière les vedettes du film, Serge Postigo, Anick Lemay et François Massicotte, qui donnent des entrevues aux médias ! On se retrouve derrière le réalisateur du film et tout près d'Anne-Marie Losique qui a fort heureusement délaissé son gloss pour une soirée ! Je marche rapidement pour monter à la salle quand un photographe me prend en photo par accident. Je dis accident parce quand je suis passé à côté de lui, j'ai entendu le déclic de l'appareil suivi d'un subtil mais audible : fuck.

On arrive dans la salle. À mon grand étonnement, il n'y a pas vraiment de vedettes. Plutôt des gens comme vous et moi habillés très casual. Les producteurs montent sur scène. C'est plutôt trippant, on est tout près de la scène et toute l'équipe du film est assise deux rangées derrière. Le réalisateur vient ensuite parler. Ils disent combien ça été dur de trouver du financement pour le film. Les producteurs ont même laissé leur cachet de côté pour faire le film. En plus, lors du tournage, la température était empreinte des queues des ouragans Rita et Catherina. Les images extérieures sont donc plutôt sombres, mais ça donne une couleur particulière au film ! À ma grande surprise, moi qui s'attendait à pas grand-chose, j'ai été extrêmement surprise ! J'ai ri souvent et j'avais le sourire accroché aux lèvres du début à la fin. Le réalisateur avait promis un feel-goodmovie et bien mission accomplie !

Le film est fini, mais nous sommes invités au cocktail. Ma soeur n'a pas le goût d'y aller, et je dois user de stratagèmes pour la convaincre :

Véro : Bah j'ai pas trop le goût-là, j'pense que je vais aller me coucher !
Sophie : Véro tu peux pas faire ça, c'est une chance de glamour infinie ! Come on j'ai besoin de ma dose !
Véro : Ben j'peux te donner mon billet invite un ami...
Sophie : Ben là, on y va juste 30 minutes svp !!!!!
Véro : Vas-y toi j'veux pas que tu aies des regrets !
Sophie : 15 minutes !
Véro : J'sais pas trop là.. Hey tiens c'est Marco Calliari qui chante aux Francos dehors !
Sophie : Ok on peut aller le voir.

Je pars donc braver le froid dehors pour que ma soeur fasse son bain de Francos. Je me dis que si je suis hyper compréhensive elle voudra bien !

Sophie : (subtilement) Tsé on peut juste rentrer et sortir. J'veux voir de quoi ça a l'air un party de vedettes !
Véro : Ok mais on reste pas longtemps
Sophie : Promis, je mange un canapé, je bois un verre, je spote au moins deux vedettes et je suis out !
Véro : Ok, seigneur que t'es drôle ! (je vous le dis ma soeur est mon meilleur public quand je fais la folle !)

Direction Musée d'Art Contemporain : Arrivé là-bas, il y a des photographes dans l'entrée et j'aperçois le gars des annonces des cellulaires Rogers. Aussi ironique que cela est, il parle au cellulaire. Bon j'connais pas son forfait, mais il y a quelque chose qui me dit que ça doit pas lui coûter cher !

À l'intérieur l'éclairage rouge donne le ton à la soirée. J'arrête une serveuse :

Sophie : Excusez-moi je peux ?
Serveuse : (en me présentant l'assiette de petits canapés) Bien sûr, c'est un sauté à l'esturgeon (en tous les cas quelque chose à l'esturgeon !)
Sophie : Merci !

MISSION 1 ACCOMPLIE : MANQUE LE COCKTAIL ET 1 VEDETTE

Je vois ensuite le bar à cocktail. Je prends un verre qui ressemble vaguement à un cosmo. Je m'approche ensuite de ce qui semble être le gâteau. Je dis au gars à côté de moi de m'excuser, mais je veux voir le méga gâteau de plus près. Bon le gars est François Massicotte : Bonzai !!!

MISSION 2 ACCOMPLIE : RESTE PLUS QU'À TOUT INGURGITER ET ON DÉCAMPE

Étant près de la crise d'hystérie, je demande à ma soeur de m'éloigner du gâteau, car fofolle comme je suis, je risque fort de m'envarger dans mes pieds et de finir la tête dans le gâteau. Ma soeur m'amène donc à un bout de la salle et je crois qu'elle rit de moi. Elle me trouve ben comique, parce que j'ai l'impression d'être une petite fille dans un magasin de bonbons !

C'est à ce moment-là que je vois un gars s'approcher de moi. Bien sûr que je le connais. Wow je m'attendais pas à le voir d'aussi près. Il s'approche. Je le regarde droit dans les yeux. Il lève la tête et me regarde. Je ne sais pas ce qui me prend, mais je lui décroche mon plus beau sourire et je lui dis tout bêtement : Salut !

Il me regarde d'un air crédule, mais bien poliment il me renvoie la pareille : Salut !
Wow, je viens de réaliser en ce moment précis qu'il est possible de saluer un gars et qu'il vous salut en retour. Moi qui avait perdu tout espoir après un certain rapprochement de couloir avec un gars de cinéma qui n'avait abouti à rien. Enfin, je rejoins ma soeur qui est à quelques pas de moi.

Sophie : Véro tu sais pas qui je viens de saluer ?
Véro : Non qui ?
Sophie : Stefie Shock ! Yéé!!
Véro : Hein tu lui as dit salut !

Au même moment, il repasse dans notre direction, cellulaire à l'oreille. Il jette un bref regard dans notre direction et sort de la salle.

Intense.

Je bois donc mon cocktail, car je sens que ma soeur est de moins en moins à l'aise. J'en renverse la moité sur ma veste blanche. La fin de la soirée vient de sonner.

En sortant, je croise Tony Conté, Mariloup Wolfe et Guillaume Lemay-Thivierge. Ma soirée est faite !

Véro et moi repartons donc direction métro, là où il fait chaud. Tout le monde de regarde de travers, car je réalise maintenant que j'ai du jus de cannberge pas seulement sur ma veste, mais aussi sur mon chandail. Bref, je fais dur !

Et maintenant au dodo