Joliette ville de sensationnalisme (2 juin 2005)

Jeudi matin, notre petit patelin de 18 000 âmes de Joliette s'est transformé en véritable cible médiatique. Mon amie m'appelle hystétiquement mercredi soir pour me dire que devant chez elle, crèchent des dizaines de mobiles de télévision ainsi que des badeaux en manque de sensations fortes. Elle me demande si j'accepterais de manquer mon cours de projet d'intégration avec Dodo Dion pour aller sur le terrain du palais de justice pour tâter le pouls du premier et dernier évènement digne d'intérêt médiatique à Joliette. Toujours à la recherche du moindre soupçon d'évènement glamour, j'accepte avec joie !
7h30 : Vous avez bien lu, à 7h30 j'étais chez mon amie excitée comme un pou !Ceux qui me connaissent savent qu'avant cette journée, je ne savais même pas que cette heure existait sur le cadran ! Enfin, les tentes et les mobiles de journalistes sont là à perte de vue ! À peine sortie de mon auto, un journaliste de 95,1 FM me demande si je veux bien lui accorder une entrevue ! Voilà je suis dans un bain médiatique et croyez moi j'ai la piqûre ! Milles photos de prises plus tard, un journaliste que RDI que j'ai toujours trouvé particulièrement séduisant m'approche. Il est sympa, mais je ne peux cesser de fixer ce sourire jaune.... c'est méchant mais il fallait que je le dise.. Ensuite, une dame de Radio-Canada m'intercepte. Encore là, je donne une entrevue. Je me prends tellement au sérieux avec mon appareil-photo et mon cellulaire qu'un journaliste m'a demandé je travaillais pour qui !!
Je réussis avec mes deux amies à me frayer un chemin jusqu'à l'intérieur du palais de justice. Je rencontre de grand journalistes que je vois tous les jours. Je suis grandement impressionnée ! À force de me faire poser les mêmes questions encore et encore par les journalistes, je commence à les fuir, puisque je me sens comme un perroquet qui répète toujours les mêmes paroles qui semblent de plus en plus moches à mes oreilles !
En attendant à l'intérieur, je rencontre un gars de mon âge qui étudie en télévision à Jonquière ! On jase comme deux pies énervées ! On est là : hey as-tu vu le mobile, pis as-tu vu ça et ça.. ? Les rumeurs circulent : Karla n'est pas vraiment dans la salle, elle est ailleurs dans une pièce fermée pour sa sécurité.. bien sûr tous ces ragots se retrouvent à être faux..
On nous fait asseoir dans la salle 1.10 où se trouve un écran géant. Puisqu'il n'y a pas assez de place dans la salle 1.05 où se trouve Karla Homolka, on place les gens du public à l'écart. Certaines pesronnes, telle une madame folle qui arrêtait pas de se vanter à tout le monde qu'elle avait participé à la recherche des corps à Toronto au début des années 90, ont pu accéder à la salle d'audience principale.
Tout le monde retient son souffle lorsque Karla Homolka arrive dans la salle, menottée, chaînes aux pieds. Et puis le processus judiciaire commence. Les avocats pèsent chacun de leurs mots, c'est lancinant et pénible... On en vient alors aux faits. On raconte avec une précision écoeurante les meurtres sadiques commis par Karla et son mari Paul. Après une heure après j'en ai assez et je quitte. Mon coeur ne peut en supporter plus ! De plus, c'est le dernier cours avec Dodo Dion, faut bien aller le saluer une dernière fois ;)
Et puis, avec mes deux amies, on retourne à notre petite vite plate, mais bon c'est pas tout les jours que l'on va sur les traces d'une criminelle !
PS J'ai des photos qui viennent prochainement avec ce blog !
PPS Et non j'ai pas eu le temps de prendre les coordonnées du gars de Jonquière. Il a fallu que je quitte pendant l'audience et on ne pouvait pas parler..:( Peut-être que je le destin fera bien les choses.. qui sait ??